Cette sélection de courts métrages inclut des films tirés directement des textes de notre dossier, mais aussi d’autres titres représentatifs de l’essence du cinéma d’animation indépendant au Canada.
Cette sélection de courts métrages inclut des films tirés directement des textes du dossier, mais aussi d’autres titres représentatifs de l’essence du cinéma d’animation indépendant au Canada. Le film d’ouverture, Begone Dull Care 2015 (2015), du réalisateur et enseignant britanno-colombien Paul John est une réinterprétation contemporaine de l’incontournable et iconique court métrage Begone Dull Care (1949), produit à l’ONF par les animateurs légendaires Norman McLaren et Evelyn Lambart. Begone 2015 est un hommage à la présence et à l’importance des institutions comme l’ONF dans le paysage du cinéma d’animation indépendant au pays, soulignant l’étonnante liberté créative et la nature personnelle des contenus qui caractérisent l’histoire de telles institutions.
Les centres d’artistes autogérés comme la Quickdraw Animation Society de Calgary, la Toronto Animated Image Society, le Winnipeg Film Group, et le Atlantic Filmmaker’s Cooperative d’Halifax sont des institutions propres à l’écosystème du cinéma indépendant, fournissant aux artistes autonomes la formation et l’équipement nécessaires pour créer à leur façon, mais aussi les services de distribution visant à acheminer leurs films vers les lieux de diffusion comme les galeries, les festivals et les plateformes comme celle-ci. Chacun de ces centres est représenté au sein de la présente programmation.
Malgré l’importance de telles infrastructures pour le cinéma indépendant, celui-ci provient avant tout des cinéastes. Chacun.e des artistes présenté.e.s ici a consacré la dernière décennie à créer des œuvres au sein de cet écosystème, et représente un éventail de techniques, une région géographique et un point de vue spécifique. On notera ici une prédilection pour le cinéma expérimental puisqu’il est de mon avis, en tant que programmatrice, que l’une des forces du cinéma canadien réside dans son exploration des précédés cinématographiques non-narratifs, comme à l’époque de McLaren. J’espère que ce programme constituera un portrait complet du paysage de l’animation indépendante au pays tout en évoquant l’effervescence qui a sous-tendu son existence jusqu’ici.
